Le parcours inspirant de Frédéric Arnault, CEO de TAG Heuer (LVMH) - Monde-professionnel
Frédéric Arnault, CEO de TAG Heuer

Le parcours inspirant de Frédéric Arnault, CEO de TAG Heuer (LVMH)

Frédéric Arnault est une personnalité publique au parcours particulièrement inspirant. CEO de TAG Heuer, une filiale du célèbre groupe Louis Vuitton-Moët Hennessy (LVMH), il se démarque clairement d’un grand nombre de ses contemporains. Ceci, aussi bien sur le plan académique que professionnel. En effet, depuis la fin de ses études, il enchaîne continuellement les échelons dans le monde des affaires. D’abord de l’École polytechnique à Facebook, puis de McKinsey à l’entrepreneuriat, il va progressivement prendre son envol. Découvrons ensemble l’impressionnant parcours de ce brillant homme d’affaires.

Frédéric Arnault : un parcours académique brillant

Frédéric Arnault, CEO de TAG Heuer

Frédéric Arnault voit le jour en 1995. Il a pour mère Hélène Mercier et pour père, le milliardaire et roi incontesté du luxe, Bernard Arnault. Il est issu d’une fratrie de cinq enfants du côté paternel ; fratrie dans laquelle il occupe la quatrième place. En effet, il vient immédiatement après Alexandre (31 ans) et avant Jean (25 ans) avec qui il partage la même mère. En dehors de ses deux frères, Frédéric a une demi-sœur (Delphine, 48 ans) et un demi-frère (Antoine, 46 ans).

Après le collège, Frédéric intègre le lycée Louis-Le-Grand. Mais son aventure universitaire ne commence qu’en 2012. Cette année-là, le futur homme d’affaires s’inscrit effectivement en classe préparatoire Mathématiques, Physique et Sciences de l’Ingénieur (MPSI). Après une deuxième année réussie, il obtient son diplôme en Mathématique, physique et informatique.

Il décide ensuite de faire son service militaire obligatoire de six (6) mois. Dans le cadre de cette formation, il rejoint la brigade des sapeurs-pompiers de Paris en tant que Lead Paramedic. Ceci, d’abord dans le 10e, puis dans le 18e arrondissement. Il débute cette expérience en octobre 2014 et l’achève en mars 2015. Après quoi il est admis à l’École Polytechnique où il commence sa spécialisation en Computational and Applied Mathematics. Il en ressortira en 2018 avec un diplôme d’ingénieur.

Tout au long de son parcours académique, le jeune Frédéric s’est illustré par ses résultats impressionnants. D’aucuns le considèrent même comme le membre le plus brillant de la famille Arnault. Il faut noter qu’il a terminé ses études dans la même école d’ingénierie que son paternel et son grand-frère, Alexandre.

Les stages de Frédéric, du MBB McKinsey à Facebook

Les stages sont très formateurs pour les étudiants. Ils les préparent bien mieux à leur insertion dans la vie active que les cours théoriques. Pour ses premières expériences professionnelles, Frédéric Arnault va se tourner vers les États-Unis où il va tout d’abord découvrir le monde du conseil.

Frédéric Arnault, stagiaire au McKinsey

Pour son premier stage, le futur entrepreneur jette son dévolu sur l’un des MBB (McKinsey, BCG, Bain & Co.). Ce qui lui permet de faire son entrée dans le prestigieux cabinet-conseil de McKinsey en tant que Summer Business Analyst. Il est accueilli au sein de l’antenne de San Francisco. Dans cette sphère, il collabore avec plusieurs consultants. Il apprend à leur côté à prodiguer des conseils adéquats aux clients qui envisagent se lancer dans le secteur privé/public.

Pour une expérience encore plus positive et enrichissante à ce poste, la société a décidé d’apporter son aide aux différents stagiaires concernés. Ceci, dans le but de les amener – de manière progressive – à étendre leur champ de compétences à divers sujets. À l’instar des autres stagiaires, cela permet donc au troisième fils de Bernard Arnault de développer certaines aptitudes. Il s’agit notamment de :

  • la capacité à analyser des données quantitatives et qualitatives afin d’en extraire des éléments clés ;
  • la prédisposition à tisser des liens de confiance avec les clients ;
  • leadership ;
  • etc.

Le fils de Bernard Arnault embrasse l’IA au siège du FAIR

En vue d’engranger un peu plus d’expérience professionnelle, Frédéric fait un second stage pendant ses études à Polytechnique. Mais cette fois-ci, il se dirige vers les locaux du géant américain Facebook sis à New York. Là-bas, il évolue dans le département Facebook Artificial Intelligence Research (FAIR) pendant 4 mois. Précisons que cette antenne est celle qui fédère tous les laboratoires de recherche de Meta en matière d’Intelligence Artificielle (IA).

Ce département, après sa création en 2013, a été déployé en France en 2015. Composé d’une équipe de 75 chercheurs, celui-ci traite de tous les sujets en lien avec la personnalisation du fil d’actualité des utilisateurs du réseau social Facebook. Il lui arrive aussi de travailler sur la reconnaissance faciale ou d’image.

Frédéric Arnault et TAG Heuer : les prémices d’une aventure professionnelle palpitante

La belle histoire d’amour entre TAG Heuer et Frédéric commence en 2017 alors que celui-ci est toujours étudiant à Polytechnique.

Frédéric, de responsable des technologies connectées à directeur général de TAG Heuer

Dès le départ, les dirigeants de l’horloger suisse lui accordent toute leur confiance en le plaçant à la tête du département des technologies connectées. Il faut préciser que cette division est fille du partenariat noué entre Intel, Google et TAG Heuer en 2015. Le but de cette alliance inédite était de mettre à la disposition du public des montres de luxe connectées. Un cap a d’ailleurs été franchis dans ce sens au cours de la même année. En effet, la TAG Heuer Carrera Connected, le premier modèle de montre de luxe connectée, a été mise sur le marché. Il fallait débourser la somme de 1 400 euros pour se l’offrir à l’époque.

Ainsi, en tant que responsable de ce département, Frédéric Arnault avait pour mission de le développer. Une tâche des plus ardues qu’il conduit tout de même avec brio en dépit de la sévère concurrence que lui livraient Apple et Samsung avec leurs montres connectées.

L’année suivante, c’est-à-dire celle de l’obtention de son diplôme d’ingénieur, l’horlogerie de luxe lui confie encore plus de responsabilités. En effet, elle lui fait endosser la toge de Strategy and Digital Director de TAG Heuer. Le jeune Arnault doit donc s’occuper de la stratégie de cette filiale de LVMH tout en renforçant sa dimension digitale. Univers dans lequel l’industrie du luxe a été jusque-là très peu présente.

Un véritable défi qu’il relève haut la main et qui le conduit une année plus tard à la tête de TAG Heuer. En effet, le 1er juillet 2020, il succède à Stéphane Bianchi au poste de CEO à seulement 25 ans. Son prédécesseur se réjouit d’ailleurs de sa nouvelle ascension. Ce dernier est même convaincu qu’il saura mener à bien tous les futurs projets de cette horlogerie de luxe.

Frédéric Arnault, trop jeune pour diriger TAG Heuer ?

Même si les résultats parlent jusque-là pour lui, la jeunesse du fils de Bernard Arnault inquiète plus d’un. En effet, nombreuses sont les personnes qui se demandent s’il n’est pas un peu trop jeune pour diriger cette branche de LVMH.

Parfaitement conscient de ce fait, l’ex-polytechnicien a expliqué lors d’une interview accordée à Capital, qu’il s’inscrit en réalité dans la même lignée que les fondateurs de la marque. Et que ces dirigeants historiques, comme en témoigne d’ailleurs l’histoire de TAG Heuer, se démarquaient aussi par leur jeune âge.

Cependant, l’ancien volontaire chez les sapeurs-pompiers de Paris ne s’attarde pas sur ce détail. Pour lui, ce qui compte et qui l’a motivé à rejoindre la société, c’est sa forte culture entrepreneuriale. Il faut souligner qu’avant cette aventure professionnelle, l’ancien stagiaire de McKinsey avait déjà lancé un projet entrepreneurial avec d’autres Polytechniciens.

NEOS, l’amourette entrepreneuriale de Frédéric Arnault

En 2017, avec deux autres étudiants issus de l’École polytechnique, Frédéric Arnault crée une application aux fonctionnalités innovantes. Dénommée « New Experience Of Shopping » (NEOS), celle-ci avait pour but de simplifier les achats en boutique.  Grâce au principe de « scan & go » sur lequel elle reposait, on pouvait s’en servir pour scanner n’importe quel produit et le payer depuis son téléphone.

Ce système de paiement, en l’espace de deux ans, connaît un grand succès. Plusieurs grandes surfaces telles que Bio C’Bon, Carrefour et Sephora ne tardent pas à l’adopter. Mais cela n’empêche pas ses concepteurs d’en céder les droits à Lyf Pay en 2019.

Aujourd’hui encore, cette solution de paiement simplifiée et rapide continue d’être déployée dans les commerces. En France, la Fnac et les Apple Stores vont également permettre à leurs utilisateurs de scanner et payer directement leurs produits sur leurs smartphones. Ces derniers pourront le faire en passant par les applications éponymes développées à cette fin.

Frédéric, un candidat valable à la succession de son père ?

En voilà une question qui revient souvent dans les interviews que le jeune entrepreneur accorde aux journaux. Bien que les avis soient partagés sur la question, rien ne prouve que Frédéric puisse reprendre valablement le flambeau si Bernard Arnault le lui transmet.

Même si le jeune prodige s’est toujours montré à la hauteur des attentes que nourrit le groupe LVMH, il n’a pas encore les épaules assez solides pour mener d’une main de fer ce puissant empire. Il n’est pas non plus très motivé à l’idée de succéder à son père.

Ainsi, à l’inverse de ce dernier qui a plus d’une trentaine d’années d’expérience en la matière, Frédéric doit encore faire ses preuves. Et cela, il le sait très bien vu qu’il se définit lui-même comme un « geek ». Tout ce qui lui importe pour l’heure, c’est de propulser TAG Heuer vers de nouveaux sommets. Pour la suite, rien ne presse. En effet, comme il le fait remarquer au Journal Capital, « Le groupe LVMH est encore jeune… Nous ne sommes qu’au début de l’aventure ». Wait and see !

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