C’était l’annonce phare en 2017. La Banque Postale avait racheté la start-up à 100 % ! À l’époque, la volonté de la Banque Postale était d’accélérer sa transition digitale et aussi d’élargir son offre de produits et services. Mais 7 ans plus tard, revirement de situation. La Banque Postale veut se séparer de kisskissBanBank. Comment expliquer cela ? Éléments de réponse.
Revenir sur l’essentiel, la raison principale de la Banque Postale de se débarrasser de KissKissBankBank
La Banque Postale cherche à recentrer ses activités sur son cœur de métier, à savoir les services bancaires traditionnels. En concentrant ses efforts sur les produits financiers classiques, elle espère améliorer sa rentabilité et optimiser ses ressources. KissKissBankBank, bien que populaire dans le domaine du crowdfunding, représente un segment de marché qui ne s’aligne pas entièrement avec la stratégie globale de la banque.
L’autre raison qui pourrait expliquer ce revirement de la banque, c’est l’évolution rapide du marché du financement participatif. Avec de nouveaux concurrents, le paysage s’est considérablement modifié créant de défis supplémentaires pour KissKissBankBank.
Le changement de patron à la tête de la Banque Postale, un évènement pas anodin
Il est vrai que ce n’est pas dit officiellement. Mais on peut prendre le risque de dire que le changement de patron à la tête de Banque Postale est aussi un élément à l’origine du revirement de la Banque Postale.
En effet, la décision de l’institution d’arrêter les frais avec KissKissBankBank est intervenue après l’arrivée du nouveau patron, Stéphane Dedeyan. Il a été nommé après le départ soudain de Phillipe Heim. Lorsqu’il prend les rênes de la Banque, Stéphane Dedeyan avait une mission précise : recentrer l’institution sur ses fondamentaux et prioriser ses investissements.
Le manque de rentabilité, un autre coupable ?
Au-delà des opportunités que KissKissBankBank peut offrir, la question de la rentabilité économique est une autre piste qui pourrait expliquer la décision surprise de la Banque Postale. L’année 2024 aura été particulièrement difficile pour le financement participatif. Les sujets d’inflation, les incertitudes politiques et les pressions réglementaires ne laissent présager rien de positif. On peut en déduire que la Banque Postale a voulu anticiper sur ce qui se dessine à l’horizon comme un échec ou un mauvais investissement.
D’ailleurs, récemment, elle a déjà fait en décidant de fermer Ma French Bank, sa banque en ligne maison. Dans un communiqué, la direction du groupe justifiait sa décision en ces termes : « Malgré un succès indéniable auprès des clients, Ma French Bank n’a pas atteint la rentabilité et n’a pas encore trouvé son modèle économique ».
Quelques notes sur KissKissBankBank
KissKissBankBank est une plateforme française de financement participatif (crowdfunding) lancée en 2009, inspirée par l’idée de donner une voix aux créateurs et entrepreneurs. Son concept repose sur le soutien à des projets variés, qu’il s’agisse d’initiatives artistiques, sociales, environnementales ou entrepreneuriales.
La plateforme propose trois formes de crowdfunding à savoir : le don libre, la prévente et le don en échange de contrepartie. KissKissBankBank est portée par des valeurs de citoyenneté, d’optimisme et de transparence. Mais, cela n’a pas visiblement suffi à la Banque Postale.
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