La loi de Murphy est une loi empirique qui met en avant le pessimisme de la perception humaine. Elle repose sur le principe selon lequel tout ce qui est susceptible de mal se passer, finira irrémédiablement par mal tourner. Cette vision plutôt fataliste se vérifie très souvent lors de l’accomplissement d’un travail en entreprise.
Même si les partisans de cette loi donnent une image négative d’eux-mêmes, elle s’avère tout de même utile dans l’univers de l’entreprise. En effet, le fait de savoir qu’une difficulté va survenir peut d’une part aider à prévenir plusieurs problématiques éventuelles. Et d’autres part, faciliter leur gestion ainsi que la limitation de leurs impacts. Voici l’essentiel de ce qu’il savoir sur ce principe et son utilité en entreprise.
Qu’est-ce que la loi de Murphy ?
La loi de Murphy est une loi fondée principalement sur l’expérience et l’observation. En France, elle est beaucoup plus connue sous l’appellation de loi de la tartine beurrée. Il faut savoir qu’elle est régie par la loi de Finagle qui, faut-il le rappeler, n’a rien à avoir avec l’ensemble des lois (législation) appliquées dans un pays ou domaine. Edward A. Murphy Jr. est le premier à en énoncer le principe.
Cet Américain et ingénieur en aérospatial y parvient en tentant de trouver une explication plausible aux choses qui prennent souvent une tournure inattendue et négative. Comme il l’a affirmé en justifiant l’effet désastreux d’un test de missile dans les années 1940 : « tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera nécessairement mal ».
Ainsi, s’il existe une possibilité, aussi infime fut-elle, que quelque chose tourne aux vinaigres, celle-ci prendra inévitablement cette mauvaise tournure. Cette conception particulièrement décriée, reflète certes la perception des personnes à tendance défaitiste. Cependant, il s’agit d’un phénomène bien réel que d’aucuns ont déjà expérimenté dans plus d’une situation de la vie courante.
On peut se servir de ce principe pessimiste pour expliquer pourquoi son véhicule dysfonctionne le jour où l’on a un rendez-vous très important. C’est cette loi de l’emmerdement maximum qui fait également tomber la tartine du côté du beurre. Et c’est toujours grâce à elle que les objets qui chutent le long d’un meuble, choisissent toujours de se cacher dessous.
La question ne se pose donc pas tant que tout se déroule à merveille. Par contre, dès qu’une pièce vient enrayer le mécanisme, le cerveau – à la recherche d’une explication valable – se tourne vers le fatalisme. Car, comme on a tendance à le penser dans ce genre de situation, « il ne pouvait pas en être autrement ».
Loi d’Edward A. Murphy : Quel intérêt pour l’entreprise ?
Dans le monde du travail, la loi d’Edward Murphy s’applique avec constance au fait que « rien ne se passe jamais comme prévu ». Ou encore au fait que l’accomplissement de toute chose prend toujours plus de temps que prévu. Si l’expérience le prouve aujourd’hui encore, le fait d’en tenir compte donne un avantage certain surtout en entreprise.
En effet, considérer les risques probables qu’implique l’exécution d’une tâche ou d’un événement permet de se montrer prévoyant. En d’autres mots, de les anticiper et de réfléchir à des solutions permettant de les éviter ou de les résoudre. Partant de ce principe, on peut dire que cette loi apparaît comme le support idéal. Puisqu’elle permet de parer à toute erreur et d’atteindre ses objectifs commerciaux plus sereinement.
Loi tartine beurrée, pour une meilleure gestion du temps en entreprise
Adopter la loi de Murphy dans le cadre d’une entreprise permet d’optimiser sa gestion du temps et des risques. L’emmerdement pouvant commencer à tout moment, l’entrepreneur va chercher à accomplir rapidement sa mission. Pour cela, il va envisager des voies et moyens pouvant améliorer les processus et méthodes de gestion du temps. Ce qui l’obligera à s’appuyer sur les possibles problématiques auxquelles il pourrait être confronté. Des problématiques qui, le cas échéant, pourraient être source de difficultés et donc de retard.
Une fois cette base établie, il pourra les analyser, les gérer et les contrôler avec une plus grande facilité. Cette précaution a une incidence directe sur le temps de gestion, qui se trouve considérablement réduit. Cela est possible parce que la loi de la tartine beurrée amène généralement son utilisateur à prendre une marge de sécurité. Il faut noter que ce délai supplémentaire est indispensable en terme de gestion de temps. Pour la simple et bonne raison qu’une difficulté peut bouleverser la programmation initiale et entraîner un retard.
En effet, d’ordinaire, les tâches programmées de façon successive ne se déroulent pas toujours dans le temps imparti. Sachant que ce qui peut tourner mal prendra forcément une direction inopportune, il est préférable de l’anticiper. On peut le faire en prévoyant par exemple une marge de sécurité raisonnable. Le cas échéant, l’exécution des tâches s’effectuera sans problème dans le temps convenu. Et ceci, même si les complications tant redoutées finissent par survenir. Dans le cas contraire, on peut toujours en profiter pour prendre de l’avance sur les travaux futurs.
Loi de l’emmerdement maximum, un outil au service de la science
La loi de Murphy peut aussi être utile dans le cadre d’un essai scientifique et technique. Et ceci, dans le sens où elle tend à rappeler que l’échec est possible à chaque instant. En effet, comme c’est souvent le cas lors de toute création, on multiplie les tentatives avant de parvenir à un résultat concluant. Le problème, c’est que ces essais, et en particulier les échecs, sont très coûteux.
Heureusement, la loi de la tartine beurrée pousse les scientifiques à prévoir les éventuelles difficultés. Elle leur donne également les moyens de mieux s’y préparer en leur apportant des réponses adaptées. Procéder de la sorte s’avère donc très bénéfique pour eux, en particulier sur le plan financier. En effet, cela leur permet de limiter considérablement le coût de création.
Loi Murphy, pour des solutions informatiques plus efficaces
La loi d’Edward A. est également utilisée par les concepteurs de logiciels informatiques, notamment pendant les tests. En effet, ceux-ci dans le but de proposer une solution logicielle efficace partent généralement du principe que l’erreur est probable. Pour eux, une panne ou erreur humaine peut survenir à n’importe quel moment et occasionner le dysfonctionnement du programme informatique.
Travailler en gardant cela à l’esprit aide les concepteurs et les gestionnaires à identifier les éventuels problèmes auxquels ils peuvent être confrontés. Et le cas échéant, à les anticiper en préparant à l’avance des solutions appropriées et efficientes. Cette façon de faire facilite grandement l’utilisation des logiciels informatiques. Ces applications occupent une place de choix aussi bien dans le quotidien des particuliers que des entreprises. Aussi, avec la digitalisation des sociétés qui évolue à grande vitesse, n’est-il plus possible de s’en passer.