Il ne passe plus un jour sans que de nouvelles polémiques sur des start-ups n’éclaboussent les réseaux sociaux. La dernière en date et qui agite le Net concerne la marque D+ For care et sa fondatrice Claire Despagne. Cette entreprise innovante qui revendique une approche holistique et globale de la beauté et du bien-être a récemment brillé négativement avec les propos jugés scandaleux de sa créatrice. De quoi s’agit-il en réalité ? Vous n’allez pas tarder à le savoir.
Que vend D+ For Care ?
D+ For Care est une marque tricolore qui commercialise des compléments alimentaires naturels fabriqués et emballés sur le territoire français. L’aventure de cette entreprise commence en 2018, lorsque sa fondatrice, Claire Despagne, lance un complément alimentaire appelé le Day +. Il s’agit d’un stick à boire qu’il faut consommer tous les matins à jeun. Sa triple action peau-cheveux-ongles est surtout mise en avant.
Le succès de ce produit est immédiat. Pour certains, c’est carrément une révolution dans le monde des compléments alimentaires. Plus besoin d’avaler une cargaison de gélules pour traiter plusieurs problématiques féminines. Cette nouvelle star des soins de beauté s’avère efficace, pratique, accessible et agréable.
En surfant sur ce bestseller, la marque D+ Fore Care conçoit d’autres compléments alimentaires très populaires. Ceux-ci ont pour but de venir à bout d’autres problèmes comme le stress, l’insomnie, le bronzage…
L’autre facteur qui fait grimper la notoriété de D+ For Care, c’est le fait que la marque propose des produits révolutionnaires. La plupart des ingrédients utilisés sont naturels et ses formules se présentent sous forme de sprays et de sticks.
Qui est Claire Despagne, la fondatrice de D+ For Care ?
Claire Despagne se définit comme une entrepreneure qui voudrait que toutes les femmes s’épanouissent à travers les produits qu’elle propose. Elle affirme créer des solutions qui sont pour les femmes une sorte de médicaments au naturel.
Dans l’une de ses déclarations parues sur le web et dans la presse, la fondatrice de D+ For Care confesse caresser ce rêve de chef d’entreprise depuis toujours. Elle dit n’avoir jamais imaginé autrement sa vie d’adulte. Pour elle, trouver des solutions à des problèmes particuliers vécus par des femmes est sa raison d’être.
Mais claire Despagne n’ignore pas que pour monter une entreprise, il ne faut pas juste avoir l’idée. Il est aussi impératif d’avoir le financement nécessaire pour donner vie à son projet. C’est pour cette raison qu’elle a monté sa marque sur fonds propres, c’est-à-dire grâce aux économies qu’elle a réalisées pendant ses 7 années en finance.
Arriver à ouvrir sa boîte, la rentabiliser et dépasser le million d’euros en termes de chiffre d’affaires sans levée de fonds était un défi pour elle. Avec de l’endurance et de l’abnégation, elle y est parvenue. Claire Despagne affirme que ce n’est qu’après cela qu’elle a décidé d’ouvrir son capital dans le but d’accélérer sa croissance.
D+ Fore Care dans la tourmente ?
Comme toute marque et malgré son début remarquable, D+ For Care va entrer dans une phase de turbulence. Elle plonge dans ce qu’on pourrait appeler un bad buzz. La polémique concerne la surexploitation des stagiaires et des alternants.
En effet, tout a commencé lorsque la fondatrice de la marque, Claire Despagne, a fait une déclaration pour le moins embarrassante sur les heures de travail des stagiaires lors d’une interview qu’elle a donnée.
Un simple lapsus ou une idée soutenue ?
Dans le podcast « Liberté d’entreprendre » Claire Despagne n’a pas marché ses mots. Elle a dit son incompréhension à propos des établissements universitaires qui déconseillent aux étudiants stagiaires d’accepter des contrats de plus de 35 heures par semaine. Elle défend sa position en disant qu’il serait difficile pour tout jeune demandeur d’emploi d’en trouver et de se construire avec moins de 80 heures de travail hebdomadaire !
Pour Claire Despagne, le monde actuel est trop exigeant et les emplois de moins en moins disponibles. Dans ces conditions, les jeunes ne peuvent pas se faire une place sur le marché du travail en s’accrochant à la logique des 35 heures par semaine. Autrement dit, pour un jeune qui a de l’ambition, travailler au-delà de 35 heures par semaine est aujourd’hui non négociable.
La réaction des internautes
Sur les réseaux sociaux, Twitter et Lindkedin en tête, la polémique provoquée par Claire Despagne a alimenté les débats. Les internautes n’ont pas manqué d’exprimer leur colère et leur indignation face à ce qu’ils qualifient de recrutement épouvantable.
Claire Despagne aurait même reçu des menaces physiques à l’encontre d’elle-même, de sa famille et de ses proches. Pour arrêter la saignée, l’entreprise a décidé de désactiver les commentaires sur son compte Instagram.
La sortie sulfureuse de Claire Despagne : quelles conséquences pour D+ For Care ?
Cette sortie médiatique très controversée de Claire Despagne n’a pas fait les affaires de la marque. En effet, elle a vu ses produits boycottés par certains clients. Plus encore, les avis négatifs récoltés par la start-up sur Facebook, Google et sur Instagram ont fortement impacté sa note. Celle-ci passe à 1, 1 sur 5. La bonne e-réputation dont jouissait la marque a donc pris un sacré coup. Certains rechignent déjà à l’idée d’aller faire leur stage chez elle.
Certains lui reprochent le fait de vouloir façonner les stagiaires et les faire correspondre à sa personnalité. Faut-il peut-être le rappeler, Claire Despagne ne manque pas de dire à qui veut l’entendre qu’elle prend rarement de pause déjeuner quand elle est au bureau. Et c’est ce qui lui a permis d’acquérir une résidence secondaire et de mener une vie relativement bonne.
La polémique de D+ Fore care, un cas isolé ?
L’affaire despagne est loin d’être un cas isolé. En effet, depuis plusieurs années, de nombreuses entreprises innovantes sont régulièrement épinglées. C’est pour alerter, sensibiliser et déconstruire chez les jeunes l’image cool de ces entreprises innovantes que le compte Instagram « Balance ta start-up » va voir le jour. En 2021, il a publié des témoignages d’anciens salariés et stagiaires qui parlent de « harcèlement moral » chez la start-up Lou.Yetu, une marque française de bijoux.
Pour les auteurs de ces différentes initiatives, la cool attitude des start-ups cache une grande précarité à la fois sociale et économique qu’il faut révéler. Cela est d’autant plus préoccupant quand on sait qu’en France l’univers des start-ups est peu structuré en matière de droit du travail.
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